Nous étions 7 : Jacques, Marianick, Monique, Robert, Bernadette, Claudie, Marie-Madeleine.
Prochaine rencontre : Samedi 17 Mai 2025
Forum des associations : Samedi 24 Mai 2025 (avec notre présence)
![]() | Monique : Alors c'est bien de Clémentine Mélois. L’autrice raconte avec beaucoup d’amour et d’humour les
dernières semaines de son père Bernard. Toute la famille prépare son départ comme une grande fête.
Le cercueil sera peint en bleu.La cérémonie sera musicale. Les derniers instants de ce
sculpteur, blagueur et fantaisiste doivent luiressembler. Clémentine Mélois est artiste plasticienne et écrivaine. Double coup de cœur
des bibliothécaires et maintenant de Bouguenais Bouquine A la médiathèque Coup de cœur |
![]() | Claudie : 1275 âmes/Pottsville, 1280 habitants de Jim Thompson. Ed. Payot Rivage/noir Nick est
le shérif d'une petite ville du Texas. En 1917, il va bientôt devoir
faire campagne pour les nouvelles élections, ce qui signifie fournir un minimum
d'efforts pour se montrer compétent, pas simple car il est pourvu d'une flemme
reconnue de tous. Il
apparaît comme un personnage falot, débonnaire et lâche qui fuit tout conflit
avec ses administrés et se fait humilier par la population locale, entre son
épouse, son beau frère, ses maîtresses et son rival politique, le tout avec un
flegme inimitable, un véritable antihéros. Nick
décide alors de "faire le ménage " et de se faire réélire shérif,
c'est alors qu'il va se révéler fin stratège et manipulateur pour se
débarrasser de tous les obstacles à sa réélection. On
assiste à des dialogues hilarants et des scènes rocambolesques, condensé
d'humour noir et d'analyses grinçantes de la population blanche d'un état du
sud des États-Unis. Une
pépite de polar, mené tambour battant qui nous laisse parfois médusé. Il a été
adapté au cinéma par A.Tavernier, "Coup de torchon " qui reprend les
mêmes personnages mais dans le contexte de la colonisation de l'Afrique
occidentale française. A la médiathèque Coup de cœur |
![]() | Robert : L'homme aux lèvres de saphir (2004) d' Hervé Le Corre. En 1870 Etienne Malot arrive à Paris au petit
matin en provenance de sa région de Tours. Il traîne avec lui une charrette à
bras contenant quelques meubles et ses effets personnels. A son arrivée il est
témoin d’un meurtre place Vendôme. IL est l’unique témoin qui a vu le visage de
l’assassin. Mieux, celui-ci a laissé derrière lui un carnet qu’Etienne a rangé
dans un meuble de sa charrette. A partir de là, Etienne est pris dans un
tourbillon entre soupçons de la police, vol de sa charrette, absence du cousin
qui devait l’accueillir, rencontre avec un homme ouvrier
révolutionnaire qui lui offre le gite et le couvert,
rencontre amoureuse. En parallèle,
l’assassin le recherche aussi pour retrouver son carnet. Celui-ci
contient les écrits d’un jeune écrivain, Isidore Ducasse, et sont inspirés de visions très noires et de scénarios d’assassinats. Le meurtrier
va se lancer dans une série de meurtres
dont la finalité est de rendre hommage à ce jeune écrivain, qui est
aussi son amant, et dont il veut
promouvoir le génie en assassinant de manière ritualisée des passants et
passantes plutôt jeunes dans les rues de Paris. La police, confrontée à cette
série de meurtres, délègue la recherche du coupable à un jeune inspecteur
arrivé récemment à Paris. Mais son travail, plutôt efficace est ralenti par
l’ambiance des conflits sociaux et politiques qui inquiètent plus le pouvoir
que les meurtres en série de personnes inconnues. Le roman est aussi une plongée dans la vie
parisienne des dernières années du
régime de Napoléon III. Une vie sociale marquée par de grandes différences
entre classes sociales, la pauvreté des ouvriers, et artisans, la répression de
la police des mouvements révolutionnaires, l’usage de l’armée qui tire à balles
réelles pour réprimer les manifestations. Une vie sociale agitée dans laquelle
se fond notre assassin enfin démasqué de
son vrai nom mais qui va profiter de la guerre de 1870 pour s’éclipser dans la
nature non sans avoir tué son amant qui
refusait de le suivre dans son délire meurtrier. On est vraiment dans un roman policier avec un
tueur atypique qui tue pour la beauté du geste et non par intérêt, sauf quand
il est en danger. Son identité est connue rapidement et permet
de plonger dans son délire maladif mais très bien construit et ordonné.
La toile de fond historique nous ouvre
sur la vie des faubourgs ouvriers, la misère sociale, la place des femmes dans
l’histoire. Roman dense et dynamique. PS : En cherchant j’ai découvert que
l’auteur s’est inspiré pour certaines données, comme le titre et le nom de
l’auteur du carnet, d’un livre paru en
1868 « Les Chants de Maldoror »d’un certain Isidore Ducasse ! Coup de cœur |
![]() | Jacques : Mon voyage en Amérique de Blaise Cendrars. Cet écrit, réalisé à l’aller d’un
voyage à New-York, est un journal de bord très poétique avec des notes brèves. Jacques nous en lit quelques
extraits. Blaise Cendrars, engagé pendant la
guerre 14-18 dans la Légion Etrangère perd son bras droit ; il publiera
une œuvre intitulée « la main coupée ». A la guerre 39-45, il sera
exilé à Aix. Il meurt en 1962. Parmi ses ouvrages remarquables,
« bourlinguer », « l’homme foudroyé ». L’oeuvre de Blaise Cendras
(romans, reportages, poèmes, mémoires) est placée sous le signe du voyage, de
l’aventure ; il mêle l’imaginaire au réel. |
![]() | Marie-Madeleine : Wallace de Colin Niel. Si vous avez aimé
« Darwine » un précédent livre de l’auteur présenté en mai 2023 par
Roger, vous pourrez aimer « Wallace » même si cette première lecture
n’est pas indispensable.Nous sommes en Guyane, dans une
ville aux portes de la forêt amazonienne. C’est là où grandit Wallace, un petit
garçon de 9 ans qui vit seul avec sa mère Mathurine.Mathurine , nous la connaissons
déjà du précédent livre. Elle est éducatrice spécialisée , travaille à l’Aide
Sociale à l’Enfance et s’occupe des enfants placés en familles d’accueil.Wallace est un enfant
« d’intérieur » qui devient passionné de jeux vidéo. Il n’aime pas la
forêt qui est la passion de sa mère.Mathurine raconte à son fils
depuis l’enfance des histoires avec des personnages fantastiques, des mythes et
légendes ; elle lui met sous les yeux de nombreux ouvrages sur la flore et
la faune de cette étendue sauvage et mystérieuse.Tout au long du roman, en toile de
fond, il y a la présence fascinante de la forêt amazonienne : l’immensité,
les bruits, les odeurs, les présences furtives petites et grandes…Deux éléments déclencheurs :
Mathurine est fragilisée par la mort d’une adolescente placée dont elle avait
la charge. Le père de cette jeune fille qui s’appelle Tiburce, est chasseur et
croit avoir vu lors d’une traque, l’apparition d’une créature mi homme/mi
animal. Y a -t-il un lien et est-ce que
le Maskilili aurait noyé sa
fille ? A travers les épreuves, comment
vont évoluer les relations entre Mathurine et son fils Wallace ? Tiburce pourra-t-il soulager sa
peine face à la disparition de sa fille ? C’est un roman épatant qui m’a
emportée et j’ai passé un très bon moment . à la médiathèque Coup de cœur |